美元到底降到多多少?
Que Bush ou Kerry gagne, la menace est la même : la baisse du dollar
LE MONDE | 30.10.04 | 13h25 •; MIS A JOUR LE 30.10.04 | 20h09
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L'économie mondiale repose sur une très grande alliance entre les Etats-Unis et la Chine : les ménages américains se précipitent sur les produits fabriqués en Chine, alimentant une croissance forte mais creusant un déficit commercial abyssal ; ce déficit est financé par l'achat de dollars par la Banque centrale de Pékin. Donnant donnant : "J'achète tes productions, tu me finances."
Le système fonctionne à merveille depuis près de trois ans : ces deux moteurs couplés ont tiré la croissance américaine (4,5 %), chinoise (9 %) et mondiale (5 % cette année), la meilleure performance depuis trente ans. Mais il est intrinsèquement bancal. Le déficit américain dépasse maintenant 650 milliards de dollars, soit 5,7 % du PIB : son financement est fragile et de plus en plus à court terme. Quant à la Chine, elle représente à elle seule 60 % de l'accroissement des investissements mondiaux !
L'AIGLE ET LE DRAGON
Solide jusqu'ici malgré ces déséquilibres - et malgré les dires des Cassandre -, ce système ne peut toutefois durer. Mais comment faire atterrir l'aigle et le dragon avec suffisamment de souplesse pour éviter un crash ? Est-ce possible ? Au centre des réponses à ces questions se trouve le dollar.
En Chine, le gouvernement a pris différentes mesures pour refroidir la machine en début d'année, avec un succès insuffisant. La banque centrale vient de prendre le relais en relevant (de 0,3 %) son taux d'intérêt pour la première fois depuis neuf ans. Un premier pas, selon Andy Xie, de Morgan Stanley, qui estime qu'il faudra une hausse dix fois plus forte pour refroidir vraiment le boom immobilier, qui est, selon lui, au cœ;ur de la surchauffe actuelle. Ensuite, les économistes s'interrogent pour savoir si le pas suivant sera le décrochage du lien qui arrime le yuan au dollar.
Cette prise d'autonomie monétaire, par une réévaluation, arrivera un jour, mais est-ce le moment ? Si la hausse des taux de la banque centrale suffit, la réponse sera non. Si elle ne suffit pas, ce sera oui. Le dollar dans ce cas s'affichera à la baisse.
Qu'en est-il aux Etats-Unis ? La campagne électorale aura, d'un point de vue économique, été surréaliste. Elle a ressemblé à une course au plus gros mensonge. La croissance américaine maintenant revenue, il serait temps de s'occuper des déficits jumeaux, commercial et budgétaire, et de dire aux Américains qu'ils vivent très largement au-dessus de leurs moyens. Mais aucun des candidats n'a parlé de frugalité, au contraire : Bush a promis de pérenniser les trois énormes cadeaux fiscaux qu'il a faits pendant son premier mandat ; Kerry a promis de mettre en place une sécurité sociale pour tous, entre autres dépenses. Comme si, comme l'a affirmé le vice-président Dick Cheney, les déficits ne comptaient pas.
Hélas, une fois élu, le président, quel qu'il soit, devra sû;rement mettre de cô;té ses promesses pour s'occuper des dettes.
EFFET DE RICHESSE
Que peut-il faire ? Il lui faudra beaucoup de doigté pour remédier aux déséquilibres financiers sans casser la confiance, la croissance et la très grande alliance avec la Chine. Tout repose sur la consommation effrénée des ménages enrichis non par leurs salaires mais par un effet de richesse dû;, notamment à la hausse du prix de l'immobilier (là aussi, décidément...). Les ménages ont plus que doublé leur endettement (par rapport à leur revenu) pour se payer un logement : tant que celui-ci prend de la valeur, la charge de remboursement apparaî;t légère. Mais cette mécanique est à la merci d'un relèvement des taux d'intérêt jugé trop lourd ou d'une perspective de perte de revenu. Autrement dit, d'un ralentissement économique trop net.
Pour éviter que ne s'enclenche une affreuse spirale - la crainte de l'avenir bloque la consommation, ce qui ruine la croissance -, il faut que cette croissance elle-même reste au-dessus des 3,5 %, d'après les calculs d'Anton Brender, de la banque Dexia. Plus bas la bicyclette perd trop de vitesse et tombe. Assurer cette croissance peut être obtenu de différentes manières. Soit laisser filer les déficits, mais la dette explose. Soit abaisser le dollar. Nous y voilà.
La baisse du billet vert est la méthode la moins douloureuse de conduire l'économie américaine vers de meilleurs équilibres sans risquer de la bloquer.
Cette politique a donc toutes les chances d'être choisie par le futur président. George W. Bush, lors de son premier mandat, n'a pas donné de signe clair qu'il croit en un dollar fort. John Kerry y verra le bon moyen de soutenir les industries américaines qui souffrent des importations et qui sont menacées de délocalisations.
Une baisse, mais quelle baisse ? Les économistes d'UBS estiment que la valeur du dollar doit baisser de 20 % à 30 % pour que le déficit commercial américain revienne à un niveau raisonnable. L'euro qui a déjà gagné 30 % depuis 2001, devra monter alors à 1,70 dollar, pénalisant fortement les exportations européennes. L'Allemagne, dont la faible expansion tient tout de ses ventes à l'étranger, n'y résisterait pas, et la France ensuite qui serait touchée par contrecoup. Pour résoudre le problème américain, la baisse du billet vert risque de mettre en péril la croissance en Europe. Ce sera là un gros sujet de discussions Amérique-Europe.
LES G5 + CHINE
Pour éviter de faire payer les Européens, il faudrait que les Américains acceptent de consommer moins ou d'épargner plus. Ou, qu'en cas d'adoption d'une stratégie de baisse du dollar, celle-ci s'effectue uniquement à l'égard des monnaies asiatiques.
Ces deux dernières années, les autorités monétaires de la Chine comme du Japon ont refusé et ont acheté des dollars pour pouvoir continuer d'exporter en masse. La Chine, comme on l'a vu plus haut, essaie encore une autre stratégie. Les pays asiatiques peuvent-ils changer d'attitude ? Ce sera là un gros sujet de discussions Amérique-Europe-Asie.
Que ce soit avec Bush ou Kerry, les G5 + Chine de l'année à venir ont toutes les chances d'être animés.
Eric Le Boucher
•; ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 31.10.04
简译:
三年来,美国人买中国货,中国银行买美元,以此维持着美国的贸易赤字。刺激了美国经济成长达到4.5%,中国9%,世界平均增长5%,30年来最高。
但是650亿的贸易赤字不可能维持过久。
作为对策,中国今年开始给经济降温,中国央行开始了九年来的第一次加息。 Morgan Stanley的Andy Xie认为需要10倍以上的努力才能冷却中国的房地产,这一经济过热的中心问题。下一步,就是美元人民币汇率市场化。到底何时发生?如果人民币加息不能解决问题,那么美元就必须下跌。
布什和凯利都许诺美国人,他们会为他们花更多的钱。等当选了,他们都不会认真对待赤字问题。为避免美国经济出现严重危机,他们必需保证最低3.5%的经济成长率。如何保证?只有两个选择,让赤字继续膨胀下去,或者是让美元贬值。
美元贬值20-30%,那样,赤字就可以减低到可接受的水平。欧元从2001年起已经对美元增值30%,那么还要继续上升至1.7000,这样会严重破坏欧洲的经济。为了避免让欧洲人买单,美国人必需少花钱,美元贬值必须是对亚洲货币。
下一次的G5+中国会议,会很热闹!
发表于:2004-11-02 02:56只看该作者
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厚德载物,自强不息
大道至简,德行天下
发表于:2004-11-02 03:04只看该作者
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市如人生,人生如市.
发表于:2004-11-02 03:06只看该作者
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发表于:2004-11-02 03:09只看该作者
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韬客社区www.talkfx.co
发表于:2004-11-02 03:12只看该作者
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发表于:2004-11-02 03:32只看该作者
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弹指贫富间!汇市如人生!